Au départ, c’est l’histoire d’un mec…Ah ! Je vois, tout de suite à qui vous pensez ! Ben non, ce n’est pas de lui qu’il s’agit…
Je disais donc : c’est l’histoire d’un mec passionné par une marque de caravanes anciennes, les caravanes DIGUE.
Mais vraiment passionné au point qu’il en est dingue, dingue de DIGUE. Là, vous voyez mieux de qui je veux parler…
C’est sûr, il est tombé dedans quand il était petit et à ce jour, on ne connaît pas d’antidote.

Un jour, il décide de créer un site Internet, histoire de voir si par hasard il n’y aurait pas quelque part dans le monde
quelques hurluberlus touchés par le même mal. Et ça marche ! Par clavier/écran interposé, d’autres dingues se manifestent, envoient des photos de l’objet de leur folie, échangent des trucs, des astuces, des idées tant et si bien que se créent des liens entre nous.


Pour rendre plus concrèt ces liens et ces échanges, l’idée est lancée : ce serait sympa de se retrouver un jour quelque part.
Reste à fixer le jour. Après maints échanges de posts et mails, le choix se porte sur un week end prolongé, celui du 14 juillet 2008.

C’est un lundi, ça permet donc à ceux qui ne sont pas en vacances de bénéficier de 3 jours : samedi, dimanche et lundi.

Reste à fixer le lieu. Etant donné la répartition géographique des éventuels participants – aux 4 coins de l’hexagone - (Tiens, ça me rappelle quelqu’un) le choix se porte sur Vichy. Non pas par attirance particulière pour l’eau qui y coule de source - la plupart n’en usent que pour allonger quelque peu leur boisson préférée - ni pour coincer la bulle (pardon ! elle n’est pas terrible, mais je n’ai pas pu m’en empêcher),

Donc ce choix est fait, disais-je parce que Vichy est au centre de la France et de plus notre organisateur connaît très bien la ville et l’un de ses campings.

Et voilà ! Peu à peu, les gens s’inscrivent, certains hésitent, certains se désistent mais finalement la liste des « sûrs » s’allonge. On n’est pas regardants, on accepte même ceux qui n’ont pas une DIGUE mais juste une caravane ancienne (Oups ! j’aurai peut être pas du le dire comme ça). En fait peu importe l’objet, ce qui compte c’est la passion des vieilles caravanes et du caravaning comme il se pratiquait il y a quelques décennies.

François, avec sa magnifique Baronette GT et sa Mercédès bleu ciel est à poste depuis plusieurs jours déjà quand les participants commencent à arriver. Si bien que lorsque j’arrive à mon tour le vendredi après-midi avec ma Coronette reconditionnée, il y a déjà Damien, Estelle et Louis avec leur 316 GS de 1972, Gaël et Cathy avec leur 430 GS de 1981, Pierre, Brigitte et Ghyslaine avec leur Viscount 420 de 1959 et… Françoise qui est venue avec sa fille Marie mais, n’ayant pas encore osé tracter sa Chollet, elle couche sous la tente.

Quel comité d’accueil ! Les présentations sont faites, on m’offre de m’installer dans un emplacement particulièrement agréable et là, je sens une bonne dizaine de paires d’yeux qui m’observent. Faut pas se louper…Un petit coup de marche arrière, je braque, je contre-braque et, bien aidé par les petits signes de Marie (pas celle du royaume des cieux, non, juste la mienne) le miracle s’accomplit, notre caravane est en place et c’est sous les applaudissements que je descends de la voiture…Ouf ! L’honneur est sauf !

Peu de temps après, c’est Fabien, Florence et leur adorable petit bout de chou qui arrivent avec leur Digue 390 GS mise en place avec la voiture deux doigts dans le nez, mais lui, c’est normal, il est chauffeur routier. Thierry, Noélie et Thélio, retardés dans leurs préparatifs n’arriveront que le lendemain mais grâce au téléphone portable, on suit d’heure en heure leur progression.

Et les conversations s’engagent. Ce qui est le plus surprenant, c’est qu’on a l’impression de se connaître déjà tous très bien, comme de vieux copains.

C’est une rencontre dont le maître mot de l’emploi du temps est « liberté » et c’est très bien ainsi. Chacun a le choix d’adhérer ou non aux diverses activités qui sont proposées. Mais il faut dire que, spontanément, de nombreuses heures ont été consacrées à la visite des caravanes et à l’échange d’idées, d’astuces, de points de vue ou de souvenirs. C’est vrai que, de la Baronette GT 1968 de François, avec tous ses objets seventies et totalement fidèle à l’origine, à la caravane artisanale de Pierre-François avec toutes ses astuces remarquables pour l’époque en passant par la Viscount de Pierre, il y a de quoi faire. Sans oublier les Digue « bandes grises », version la plus récente de nos chères anciennes, qui sont venues en force. Et quel est le lieu de prédilection pour ces bavardages ?... Je vous le donne Emile….La table, bien sûr, autour de laquelle se sont succédés apéros et repas.

Donc, voici en gros l’emploi du temps de ces 3 jours :

Vendredi 11 juillet au soir :

Apéritif « chez » Pierre et Brigitte au kir breton, évidemment. Pour ceux qui le souhaitent, repas pris en commun auprès de la caravane de François. Pour la circonstance, plusieurs tables sont réunies et plusieurs moustiquaires sont jetées par-dessus les parasols car une myriade de moustiques a cru bon de s’inviter à la fête. De ce point de vue là, on peut dire que cette rencontre DDD 2008 ne manquait pas de piquant.

Puis avant la tombee, arrivée très remarquée de Pierre-François avec son attelage : une magnifique Berthomieu de 1955 bicolore attelee a une 404 Peugeot. De plus, il apporte une « miniature » -échelle 1/6ème tout de même- il s’agit d’une Digue fabriquée par un ancien ouvrier de chez Digue avec une minutie et une fidélité rares. On attend toujours Thierry.

Samedi 12 juillet :

Fin de matinée, grande réunion autour de « l’office du tourisme », une tente d’époque que François a spécialement montée pour l’occasion. Tout est prévu : bouteille d’eau et pastilles Vichy pour chacun ainsi qu’une plaquette sur la ville.

A midi, repas - traiteur pris en commun sous le barnum du camping. Thierry n’est plus qu’à quelques km et finit par arriver entre l’apéro et les hors d’œuvres. Au dessert, nous avons la visite de Nestor avec sa Caravette.

L’après-midi, ou du moins ce qu’il en reste, est consacré aux courses avec, au retour, la visite du magnifique bâtiment art nouveau de la source Vichy Célestin.

Et le soir, bien sûr, repas en commun….sous les moustiquaires.

Dimanche 13 juillet :

Le matin, le temps est plus que maussade mais n’altère en rien la bonne humeur du groupe. Chacun vaque à ses occupations avec, toujours, échanges et discussions autour de la caravane.

Pour l’après-midi, notre G.O. a prévu la visite de Vichy en petit train avec, au passage, la possibilité de goûter aux différentes eaux dont certaines ont un goût et une odeur…..mais enfin, il parait que ça soigne. Encore faut-il être malade ! Pour notre part, à l’issue de cette visite, la pluie nous pousse plutôt vers le bistrot le plus proche. Le repas du soir sous les moustiquaires est peu envisageable à cause du temps et nous décidons de finir la soirée dans une cafétéria.

Lundi 14 juillet :

Le ciel a fini de se laisser aller et le soleil nous fait vite oublier les affres de la veille. Certains orientent leurs pas vers la ville, d’autres vers les berges de l’Allier.

A midi, grand repas en commun, sous les parasols cette fois et comme plats et conversations nous retiennent longtemps autour de la table, l’après-midi est bien entamée lorsque petits et grands se dirigent vers la piscine. Dernier soir de ce fabuleux week end : la direction du camping nous offre un pot sous le barnum.

Mardi 15 juillet :

« Ite missa est ! »  Ce court séjour se termine. On range, on attelle. C’est le départ. Certains rentrent chez eux, il faut bien retourner au boulot, d’autres, plus chanceux poursuivent leurs vacances vers d’autres cieux. L'equipe de la Viscount puis Thierry/Noélie, et François restent encore quelques jours sur place. En tout cas, tous ont en tête de beaux souvenirs et plein de photos dans leur APN.

Merci François, d’avoir eu cette idée géniale d’organiser cette rencontre ! C’était super ! Christian

Viscount 1959